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La Rotonde de la Villette, ancienne barrière fiscale

Publié le 14/11/2013

L’Histoire défile et les temps changent, mais s’il est bien quelque chose qui demeure, ce sont les mille et une manières de prélever des taxes en tous genres. Telle fut à l’origine la vocation de la Rotonde de la Villette.


Au temps des Fermiers Généraux

Nous étions alors sous l’Ancien Régime et les impôts allaient bon train. Les Fermiers Généraux n’étaient rien d’autre qu’un  groupe de financiers rassemblées sous une structure appelée Ferme Générale, celle-ci étant mandatée par l’Etat pour le prélèvement de certaines taxes. Agissant au nom du Roi, ceux-ci bénéficiaient bien sûr de nombreux privilèges et leur fortune était rapidement faite.Ils étaient notamment chargés du prélèvement des  très impopulaires Taille et Gabelle, mais aussi (et déjà) de  la taxe sur le tabac et des octrois.

Un impôt sur les marchandises

Ces derniers nous ramènent à la Rotonde de la Villette qui était, avant la Révolution, un bâtiment administratif intégré au Mur des Fermiers Généraux, véritable enceinte qui bloquait l’accès à la capitale, sauf à avoir préalablement payé ce fameux octroi, prélevé sur des marchandises telles le vin, l’huile, le café ou encore le sucre.

Une infrastructure efficace

Construite à cet effet par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, la barrière située à l’extrémité de la rue du Faubourg Saint-Martin était à l’origine composée de cinq bâtiments.

Les quatre premiers, de taille bien plus modeste que la Rotonde, étaient des sortes de guérites de péage. Deux d’entre elles, situées du côté de la route de Senlis, composaient la barrière du même nom, renommée  plus tard « Barrière de la Villette ». Les deux autres, placées sur la route dite d’Allemagne (l’avenue Jean Jaurès actuelle) formaient la « Barrière de Pantin ».

Toute personne désireuse de pénétrer dans la capitale devait y laisser ses marchandises avant de se rendre à la Rotonde qui abritait les services administratifs composés d’un percepteur et de ses contrôleurs, mais aussi d’un corps de garde chargé de la surveillance (on ne badinait pas avec l’octroi !). Là, on y faisait une déclaration de marchandises, avant de passer à la caisse et de s’en retourner vers l’une des barrières, où étaient vérifiée la  conformité de la déclaration avec les marchandises. Et ce n’est qu’après tout cela que la voie était libre !

 

Après 1791 et la suppression de l’octroi, il faudra attendre le baron Haussmann pour en finir le Mur des Fermiers Généraux. Au contraire des deux autres bâtiments, la Rotonde, parfois nommée et à tort (n’étant composée que de bureaux), barrière Saint-Martin, échappa à la destruction en raison de son architecture remarquable.

 

La Rotonde de la Villette

6/8,  place de la Bataille de Stalingrad dans le 19ème arrondissement

 

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